A Lutèce voguant aux aurores de nacre
Clocher, sonne là-haut la cloche des patries
A la cité des rois, des croix, des gueux, des sacres
Que retentisse encore le glas gras des tueries
A la ville lumière éteinte en simulacres
Fous-nous le gros bourdon, beffroi du capital
Carillons sonnez tous à cette capitale
Que la guerre épargna et que la paix massacre
Ton Pastis, je le bois dans tes pluies
Montparis
Ton azur, je m'y noie autour de mes nuits
Montparis
Jusque dans tes rats, tu sais que tu m'auras
Montparis
J'te promets, chiche que dans tes îles
J'vais te faire un Brésil
Parie!
L'aile de tes ponts inonde mon front
D'une encre d'esprit
Montparis
Même quand le Pont-Neuf, pauvre Ravaillac
Descend Henri IV
J'aime ta chanson sur tes cents mille scènes
Montparis
Je t'aimerai avant que j'exhale
Ma dernière halle
Parie
De mon sud suant son soleil noir,
Tu m'aspirais, Paname
Auberge étoilée où s'attablaient
Les affamés de flammes
Port étincelant, où débarquaient
Tous les marins de l'âme,
J'accourus vers toi, Paris!
Mes souliers sont en cuir de chaussette
Mes chaussette sont en laine de pieds nus
Mais c'était pour mieux déguster
Et tâter et têter
Ta peau Esie
Car, bien sûr, je cherchais les poètes
C'est-à-dire ceux qui baisent avec les nues
Et c'était ici que le grand vent de l'invention
Faisait valser les têtes
Paris
Jérusalem de l'intelligence
Doux murmure des jubilations
Je t'en prie
Oh je t'en prie, oui je t'en prie
Toi qui fus un grain de beauté du monde
Sois grain de bonté du monde
Parie
Au nom de tous ceux qui vivent
Dans le sandwich de tes rives
Ceux qui t'aiment et te salivent
Sans les mots pour qu'on l'écrive,
Les Quasimodos qui claquent
Dans tes flics et dans tes flaques
Sonneront des cloches de Tour Eiffel...
A Lutèce voguant aux aurores de nacre
Clocher, sonne là-haut la cloche des patries
A la cité des rois, des croix, des gueux, des sacres
Que retentisse encore le glas gras des tueries
A la ville lumière éteinte en simulacres
Fous-nous le gros bourdon, beffroi du capital
Carillons sonnez tous à cette capitale
Que la guerre épargna et que la paix massacre
Vieille dame
elle gravit
l'escalier
en hissant
son mouron
vers son île
canari...
Claude NOUGARO.
lundi 2 août 2010
samedi 17 juillet 2010
Paris : Les Invalides.

Pour toutes les fleurs du béton,
pour tous les gamins de Paris,
j'ai composé cette chanson
pour éclairer leurs sombres nuits.
Pour ceux qui vivent sur le bitume,
qui n'ont jamais vu le gazon,
qui ne connaissent que la brume,
qui n'ont qu'un ciel gris pour plafond.
Ecoutez-moi, les Gavroches,
vous les enfants de la ville,
non Paris n'est pas si moche,
ne pensez plus à l'an 2000.
Ouvrez vos yeux pleins d'innocence
sur un Paris qui vit encore
et qui fera de votre enfance
le plus merveilleux des décors.
Voyez plus loin que l'horizon,
le temps n'a pas tout démoli,
les rues sont pleines de chansons,
les murs ne sont pas toujours gris.
Ecoutez-moi, les Gavroches,
vous les enfants de la ville,
non Paris n'est pas si moche,
ne pensez plus à l'an 2000.
Traînez vos vies dans les ruelles,
dans les vieux bistrots, dans les cours,
et sur les pavés éternels
qui n'ont pas quitté les faubourgs.
Allez respirer sur la Butte
tous les parfums de la Commune,
souvenir de Paris qui lutte,
et qui pleure parfois sous la Lune.
Allez, Ecoutez-moi, les Gavroches,
vous les enfants de ma ville,
non Paris n'est vraiment pas si moche,
ne pensez plus à l'an 2000
RENAUD.
Paris : Pigalle : le Moulin Rouge.

TOULOUSE-LAUTREC.
C'est un' rue
C'est un' place
C'est même tout un quartier,
On en parle, on y passe
On y vient du monde entier.
Perchée au flanc de Paname
De loin elle vous sourit,
Car elle reflète l'âme
La douceur et l'esprit de Paris
Un p'tit jet d'eau
Un' station de métro
Entourée de bistrots,
Pigalle.
Grands magasins
Ateliers de rapins
Restaurants pour rupins,
Pigalle
Là, c'est l'chanteur des carr'fours
Qui fredonn' les succès du jour,
Ici, l'athlète en maillot
Qui soulèv' les poids d'cent kilos,
Hôtels meublés
Discrèt'ment éclairés
Où l'on n'fait que passer,
Pigalle
Et vers minuit
Un refrain qui s'enfuit,
D'une boite de nuit,
Pigalle.
On y croise
Des visages
Communs et sensationnels,
on y parle des langages
Comme à la tour de Babel
Et quand vient le crépuscule
C'est le grand marché d'amour,
C'est le coin où déambulent
Ceux qui prennent la nuit pour le jour.
Girls et mann'quins,
Gitan's aux yeux malins
Qui lisent dans les mains,
Pigalle
Clochards, cam'lots
Tenanciers de bistrots,
Trafiquants de coco,
Pigalle
P'tit's femm's qui vous sourient
En vous disant : "Tu viens chéri "
Et Prosper qui dans un coin
Discrèt'ment surveill' son gagn' pain,
Un p'tit jet d'eau,
Un' station de métro,
Entourée de bistrots,
Pigalle
Ça vit, ça gueul'
Les gens diront c'qu'ils veul'nt
Mais au monde y a qu'un seul
Pigalle.
Georges Ulmer.
Paris : le Cimetière du Père Lachaise.

Ménilmontant mais oui madame
C'est là que j'ai laissé mon cœur
C'est là que je viens retrouver mon âme
Toute ma flamme
Tout mon bonheur...
Quand je revois ma petite église
Où les mariages allaient gaiement
Quand je revois ma vieille maison grise
Où même la brise
Parle d'antan
Elles me racontent
Comme autrefois
De jolis contes
Beaux jours passés je vous revois
Un rendez-vous
Une musique
Des yeux rêveurs tout un roman
Tout un roman d'amour poétique et pathétique
Ménilmontant !
Quand midi sonne
La vie s'éveille à nouveau
Tout résonne
De mille échos
La midinette fait sa dînette au bistro
La pipelette
Lit ses journaux
Voici la grille verte
Voici la porte ouverte
Qui grince un peu pour dire "Bonjour bonjour
Alors te v'là de retour ?"
Ménilmontant mais oui madame
C'est là que j'ai laissé mon cœur
C'est là que je viens retrouver mon âme
Toute ma flamme
Tout mon bonheur...
Quand je revois ma petite gare
Où chaque train passait joyeux
J'entends encor dans le tintamarre
Des mots bizarres
Des mots d'adieux
Je suis pas poète
Mais je suis ému,
Et dans ma tête
Y a des souvenirs jamais perdus
Un soir d'hiver
Une musique
Des yeux très doux les tiens maman
Quel beau roman d'amour poétique
Et pathétique
Ménilmontant !
Charles TRENET.
Paris : Les Bouquinistes.

Paname
On t'a chanté sur tous les tons
Y a plein d'parol's dans tes chansons
Qui parl'nt de qui de quoi d'quoi donc
Paname
Moi c'est tes yeux moi c'est ta peau
Que je veux baiser comme il faut
Comm' sav'nt baiser les gigolos
Paname
Rang' tes marlous rang' tes bistrots
Rang' tes pépées rang' tes ballots
Rang' tes poulets rang' tes autos
Paname
Et viens m'aimer comme autrefois
La nuit surtout quand toi et moi
On marchait vers on n'savait quoi
Paname
Y a des noms d'rues que l'on oublie
C'est dans ces rues qu'après minuit
Tu m'faisais voir ton p'tit Paris
Paname
Quand tu chialais dans tes klaxons
Perdue là-bas parmi les homm's
Tu v'nais vers moi comme un' vraie môm'
Paname
Ce soir j'ai envie de danser
De danser avec tes pavés
Que l'monde regarde avec ses pieds
Paname
T'es bell' tu sais sous tes lampions
Des fois quand tu pars en saison
Dans les bras d'un accordéon
Paname
Quand tu t'habill's avec du bleu
Ça fais sortir les amoureux
Qui dis'nt "à Paris tous les deux"
Paname
Quand tu t'habill's avec du gris
Les couturiers n'ont qu'un souci
C'est d'fout' en gris tout's les souris
Paname
Quand tu t'ennuies tu fais les quais
Tu fais la Seine et les noyés
Ça fait prend' l'air et ça distrait
Paname
C'est fou c'que tu peux fair' causer
Mais les gens sav'nt pas qui tu es
Ils viv'nt chez toi mais t'voient jamais
Paname
L'soleil a mis son pyjama
Toi tu t'allum's et dans tes bas
Y a m'sieur Haussmann qui t'fait du plat
Paname
Monte avec moi combien veux-tu
Y a deux mille ans qu't'es dans la rue
Des fois que j'te r'fasse un' vertu
Paname
Si tu souriais j'aurais ton charme
Si tu pleurais j'aurais tes larmes
Si on t'frappait j'prendrais les armes
Paname
Tu n'es pas pour moi qu'un frisson
Qu'une idée qu'un' fille à chansons
Et c'est pour ça que j'crie ton nom
Paname, Paname, Paname, Paname...
Léo FERRE.
Paris : La Sainte - Chapelle.

Paris-Québec y a pas de géants dans le ciel
Paris-Québec dans ma mémoire tout est fidèle
Entre vous deux toutes les vagues de la mer
La nuit danse sous mes paupières
Paris-Québec
Paris-Québec du St-Laurent jusqu'à la Seine
Paris-Québec dans les coulisses ou sur la scène
Si mon cœur bat, il bat au rythme de vous deux
Je ne pourrai pas trouver mieux
Pas trouver mieux
{Refrain:}
C'est à Paris que je m'ennuie de Montréal
Même si la pluie est plus jolie qu'un ciel d'étoiles
A Montréal je pense à toi
Toi le Paris qui m'a sourit la première fois
Paris-Québec de Ste-Catherine à St-Michel
Paris-Québec sa violone et sa violoncelle
Je nous partage pour un peu mieux vous réunir
Entre deux larmes et un sourire
Paris-Québec
Paris-Québec quand je pars pour un long voyage
Paris-Québec je vous emmène dans mes bagages
J'ai pour passeport une première à l'Olympia
Place des arts un soir de gala
Paris-Québec
{au Refrain}
Paris-Québec accent pointu ou accent grave
Paris-Québec j'ai mis mes amours en escale
Entre vous deux il y a un monde de musique
Des deux côtés de l'Atlantique
Paris-Québec
Ginette RENO.
Paris : Notre-Dame.

Sous le ciel de Paris
S'envole une chanson
Hum Hum
Elle est née d'aujourd'hui
Dans le cœur d'un garçon
Sous le ciel de Paris
Marchent des amoureux
Hum Hum
Leur bonheur se construit
Sur un air fait pour eux
Sous le pont de Bercy
Un philosophe assis
Deux musiciens quelques badauds
Puis les gens par milliers
Sous le ciel de Paris
Jusqu'au soir vont chanter
Hum Hum
L'hymne d'un peuple épris
De sa vieille cité
Près de Notre Dame
Parfois couve un drame
Oui mais à Paname
Tout peut s'arranger
Quelques rayons
Du ciel d'été
L'accordéon
D'un marinier
L'espoir fleurit
Au ciel de Paris
Sous le ciel de Paris
Coule un fleuve joyeux
Hum Hum
Il endort dans la nuit
Les clochards et les gueux
Sous le ciel de Paris
Les oiseaux du Bon Dieu
Hum Hum
Viennent du monde entier
Pour bavarder entre eux
Et le ciel de Paris
A son secret pour lui
Depuis vingt siècles il est épris
De notre Ile Saint Louis
Quand elle lui sourit
Il met son habit bleu
Hum Hum
Quand il pleut sur Paris
C'est qu'il est malheureux
Quand il est trop jaloux
De ses millions d'amants
Hum Hum
Il fait gronder sur nous
Son tonnerr' éclatant
Mais le ciel de Paris
N'est pas longtemps cruel
Hum Hum
Pour se fair' pardonner
Il offre un arc en ciel
Yves MONTAND.
Paris : Place de la Concorde.

Je suis l'dauphin d'la place Dauphine
Et la place Blanche a mauvaise mine
Les camions sont pleins de lait
Les balayeurs sont pleins d'balais
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Paris s'éveille
Les travestis vont se raser
Les stripteaseuses sont rhabillées
Les traversins sont écrasés
Les amoureux sont fatigués
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Paris s'éveille
Le café est dans les tasses
Les cafés nettoient leurs glaces
Et sur le boulevard Montparnasse
La gare n'est plus qu'une carcasse
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Paris s'éveille
La tour Eiffel a froid aux pieds
L'Arc de Triomphe est ranimé
Et l'Obélisque est bien dressé
Entre la nuit et la journée
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Paris s'éveille
Les banlieusards sont dans les gares
A la Villette on tranche le lard
Paris by night, regagne les cars
Les boulangers font des bâtards
Il est cinq heures
Paris s'éveille
Paris s'éveille
Les journaux sont imprimés
Les ouvriers sont déprimés
Les gens se lèvent, ils sont brimés
C'est l'heure où je vais me coucher
Il est cinq heures
Paris se lève
Il est cinq heures
Je n'ai pas sommeil
Jacques DUTRONC.
Paris : l'Hôtel de Ville

A Paris
Quand un amour fleurit
Ça fait pendant des semaines
Deux cœurs qui se sourient
Tout ça parce qu'ils s'aiment
A Paris
Au printemps
Sur les toits les girouettes
Tournent et font les coquettes
Avec le premier vent
Qui passe indifférent
Nonchalant
Car le vent
Quand il vient à Paris
N'a plus qu'un seul souci
C'est d'aller musarder
Dans tous les beaux quartiers
De Paris
Le soleil
Qui est son vieux copain
Est aussi de la fête
Et comme deux collégiens
Ils s'en vont en goguette
Dans Paris
Et la main dans la main
Ils vont sans se frapper
Regardant en chemin
Si Paris a changé
Y a toujours
Des taxis en maraude
Qui vous chargent en fraude
Avant le stationnement
Où y a encore l'agent
Des taxis
Au café
On voit n'importe qui
Qui boit n'importe quoi
Qui parle avec ses mains
Qu'est là depuis le matin
Au café
Y a la Seine
A n'importe quelle heure
Elle a ses visiteurs
Qui la regardent dans les yeux
Ce sont ses amoureux
A la Seine
Et y a ceux
Ceux qui ont fait leur nid
Près du lit de la Seine
Et qui se lavent à midi
Tous les jours de la semaine
Dans la Seine
Et les autres
Ceux qui en ont assez
Parce qu'ils en ont vu de trop
Et qui veulent oublier
Alors y se jettent à l'eau
Mais la Seine
Elle préfère
Voir les jolis bateaux
Se promener sur elle
Et au fil de son eau
Jouer aux caravelles
Sur la Seine
Les ennuis
Y'en a pas qu'à Paris
Y'en a dans le monde entier
Oui mais dans le monde entier
Y a pas partout Paris
V'là l'ennui
A Paris
Au quatorze juillet
A la lueur des lampions
On danse sans arrêt
Au son de l'accordéon
Dans les rues
Depuis qu'à Paris
On a pris la Bastille
Dans tous les faubourgs
Et à chaque carrefour
Il y a des gars
Et il y a des filles
Qui sur les pavés
Sans arrêt nuit et jour
Font des tours et des tours
A Paris
Yves MONTAND.
vendredi 16 juillet 2010
Paris : place de la Contrescarpre.

Paris marlou
Aux yeux de fille
Ton air filou
Tes vieilles guenilles
Et tes gueulantes
Accordéon
Ça fait pas d'rentes
Mais c'est si bon
Tes gigolos
Te déshabillent
Sous le métro
De la Bastille
Pour se saouler
A tes jupons
Ça fait gueuler
Mais c'est si bon
Brins des Lilas
Fleurs de Pantin
Ça fait des tas
De p'tits tapins
Qui font merveille
En tout'saison
Ça fait d'l'oseille
Et s'est si bon
Dédé-la-croix
Bébert d'Anvers
Ça fait des mois
Qu'ils sont au vert
Alors ces dames
S'font un' raison
A s'font bigames
Et c'est si bon
Paris bandit
Aux mains qui glissent
T'as pas d'amis
Dans la police
Dans ton corsage
De néon
Tu n'es pas sage
Mais c'est si bon
Hold-up savants
Pour la chronique
Tractions avant
Pour la tactique
Un p'tit coup sec
Dans l'diapason
Rang' tes kopecks
Sinon Ces bon
A la la une
A la la deux
Fil'-moi trois thunes
Y te verrai mieux
La tout' dernière
Des éditions
Tes en galère
Mais c'est si bon
A la la der
A la la rien
T'es un gangster
A la mie d'pain
Faut être adroit
Pour fair'carton
La prochain' fois
Tu s'ras p'têt'bon
Paris j'ai bu
A la voix grise
Le long des rues
Tu vocalises
Y a pas d'espoir
Dans tes haillons
Seul'ment l'trottoir
Mais c'est si bon
Tes vagabonds
Te font des scènes
Mais sous tes ponts
Coule la Seine
Pour la romance
A illusion
Y a d'l'affluence
Mais c'est si bon.
Môm's égarées
Dans les faubourgs
Prairie pavée
Où pouss'l'amour
Ça pousse encore
A la maison
On a eu tort
Mais c'est si bon
Regards perdus
Dans le ruisseau
Où va la rue
Comme un bateau
Ça tangue un peu
Dans l'entrepont
C'est laborieux
Mais c'est si bon
Paris je prends
Au cœur de pierre
Un compt' courant
Des bell's manières
Un coup d'chapeau
A l'occasion
il faut c'qui faut
Mais c'est si bon
Des sociétés
Très anonymes
Un député
Que l'on estime
Un p'tit mann'quin
En confection
C'est pas l'bais'-main
Mais c'est si bon
Pass'la monnaie
V'la du clinquant
Un coup d'rabais
And gentleman
Un carnet d'chèque
Sans provision
Faut faire avec
Mais c'est si bon
Un p'tit faubourg
Saint Honoré
Trois petits fours
Et je m'en vais
Surpris'party
Surpris'restons
On est surpris
Mais c'est si bon
Paris flon flon
T'as l'âme en fête
Et des millions
Pour tes poètes
Quelques centimes
A ma chanson
Ça fait la rime
Et c'est si bon
Léo FERRE.
Paris : Bd des Capucines

Claude MONET.
J'aime flâner sur les grands boulevards
Y a tant de choses, tant de choses
Tant de choses à voir
On n'a qu'à choisir au hasard
On s'fait des ampoules
A zigzaguer parmi la foule
J'aime les baraques et les bazars
Les étalages, les loteries
Et les camelots bavards
Qui vous débitent leurs bobards
Ça fait passer l'temps
Et l'on oublie son cafard
Je ne suis pas riche à million
Je suis tourneur chez Citroën
J'peux pas me payer des distractions
Tous les jours de la semaine
Aussi moi, j'ai mes petites manies
Qui me font plaisir et ne coûtent rien
Ainsi, dès le travail fini
Je file entre la porte Saint-Denis
Et le boulevard des Italiens
J'aime flâner sur les grands boulevards
Y a tant de choses, tant de choses
Tant de choses à voir
On y voit des grands jours d'espoir
Des jours de colère
Qui font sortir le populaire
Là vibre le cœur de Paris
Toujours ardent, parfois frondeur
Avec ses chants, ses cris
Et de jolis moments d'histoire
Sont écrits partout le long
De nos grands boulevards
J'aime flâner sur les grands boulevards
Les soirs d'été quand tout le monde
Aime bien se coucher tard
On a des chances d'apercevoir
Deux yeux angéliques
Que l'ont suit jusqu'à République
Puis je retrouve mon petit hôtel
Ma chambre où la fenêtre donne
Sur un coin de ciel
D'où me parviennent comme un appel
Toutes les rumeurs, toutes les lueurs
Du monde enchanteur
Des grands boulevards
Yves MONTAND.
Paris : L'Arc du Triomphe.

Balayé par septembre
Notre amour d'un été
Tristement se démembre
Et se meurt au passé
J'avais beau m'y attendre
Mon cœur vide de tout
Ressemble à s'y méprendre
A Paris au mois d'août
De larmes et de rires
Etait fait notre amour
Qui redoutant le pire
Vivait au jour le jour
Chaque rue, chaque pierre
Semblaient n'être qu'à nous
Nous étions seuls sur terre
A Paris au mois d'août
Pour te dire je t'aime
Aussi loin que tu sois
Une part de moi-même
Reste accrochée à toi
Et l'autre solitaire
Recherche de partout
L'aveuglante lumière
De Paris au mois d'août
Dieu fasse que mon rêve
De retrouver un peu
Du mois d'août sur tes lèvres
De Paris dans tes yeux
Prenne forme et relance
Notre amour un peu fou
Pour que tout recommence
A Paris au mois d'août
Charles AZNAVOUR.
Paris : ses boutiques.

On ne saura jamais
On ne saura jamais
On ne saura jamais
On ne saura jamais
On ne saura jamais
Si c'est en plein jour
Ou c'est la nuit
Que naquît
Dans l'île Saint-Louis
L'ange ou bien le démon
Qui n'a pas de nom
Et que l'on appelle
Aujourd'hui
L'Air de Paris
Peut-être est-il venu
Au coin d'une rue
Comme un enfant perdu
L'Air de Paris
Ou là-haut dans le ciel
Passant d'un coup d'aile
Est-il descendu
Jusqu'à nous
L'Air de Paris
Toi tu es arrivée
Deux mille ans après
Moi je t'ai trouvée
Simplement
Sans te chercher
Devant un café crème
Dans le matin blême
Je t'ai dit je t'aime
Souviens-toi
Nous étions là
Deux ombres que la vie
Avait réunies
En plein cœur de Paris
Tout endormi
On s'est aimé d'amour
Et depuis ce jour
Tout notre passé
S'est changé
En avenir
On ne saura jamais
Si c'est en plein jour
Ou c'est la nuit
Que naquît
L'Air de Paris
On ne saura jamais
Si le même jour
L'Amour vit le jour
Avec lui
Dans l'île Saint-Louis
On ne saura jamais
Si l'Air de Paris
Porte en lui tout l'amour
Du monde entier
Puisqu'il nous l'a donné
A quoi bon chercher
A quoi bon savoir
Ce que l'on ne saura jamais
On ne le saura jamais...
Francis LEMARQUE
mardi 13 juillet 2010
Paris : le Panthéon.

On s'était dit rendez-vous dans 10 ans
Même jour, même heure, même pommes
On verra quand on aura 30 ans
Sur les marches de la place des grands hommes
Le jour est venu et moi aussi
Mais j' veux pas être le premier.
Si on avait plus rien à se dire et si et si...
Je fais des détours dans le quartier.
C'est fou qu'un crépuscule de printemps.
Rappelle le même crépuscule qu'il y a 10 ans,
Trottoirs usés par les regards baissés.
Qu'est-ce que j'ai fais de ces années ?
J'ai pas flotté tranquille sur l'eau,
Je n'ai pas nagé le vent dans le dos.
Dernière ligne droite, la rue Souflot,
Combien seront là 4, 3, 2, 1... 0 ?
{Refrain}
J'avais eu si souvent envie d'elle.
La belle Séverine me regardera-t-elle ?
Eric voulait explorer le subconscient.
Remonte-t-il à la surface de temps en temps ?
J'ai un peu peur de traverser l' miroir.
Si j'y allais pas... J' me serais trompé d'un soir.
Devant une vitrine d'antiquités,
J'imagine les retrouvailles de l'amitié.
"T'as pas changé, qu'est-ce que tu deviens ?
Tu t'es mariée, t'as trois gamins.
T'as réussi, tu fais médecin ?
Et toi Pascale, tu t' marres toujours pour rien ?"
{Refrain}
J'ai connu des marées hautes et des marées basses,
Comme vous, comme vous, comme vous.
J'ai rencontré des tempêtes et des bourrasques,
Comme vous, comme vous, comme vous.
Chaque amour morte à une nouvelle a fait place,
Et vous, et vous...et vous ?
Et toi Marco qui ambitionnait simplement d'être heureux dans la vie,
As-tu réussi ton pari ?
Et toi François, et toi Laurence, et toi Marion,
Et toi Gégé...et toi Bruno, et toi Evelyne ?
{Refrain}
Et bien c'est formidable les copains!
On s'est tout dit, on s' sert la main !
On ne peut pas mettre 10 ans sur table
Comme on étale ses lettres au Scrabble.
Dans la vitrine je vois le reflet
D'une lycéenne derrière moi.
Si elle part à gauche, je la suivrai.
Si c'est à droite... Attendez-moi !
Attendez-moi ! Attendez-moi ! Attendez-moi !
On s'était dit rendez-vous dans 10 ans,
Même jour, même heure, même pommes.
On verra quand on aura 30 ans
Si on est d'venus des grands hommes...
Des grands hommes... des grands hommes...
Tiens si on s' donnait rendez-vous dans 10 ans...
Patrick BRUEL.
Paris : l'Eglise de la Madeleine.

Tant de poètes ont écrit
Des couplets des refrains
Sur Paris
Que je n'sais plus quoi chanter
Pour vanter ta beauté
Mon Paris
Est-ce ceci ou cela
Autre chose ou bien quoi
Je n'sais pas
Pourquoi j'suis tellement ému
En passant dans une rue
De Paris
J'ai trouvé sur les quais en flânant
Un vieux livre jauni par le temps
J'y ai lu les souffrances et les joies
Que tu as connues tout' à la fois
Depuis le temps que tu vis
Tout's tes rues ont écrit
Leurs romans
Romans d'amours qui se nouent
Se dénouent et qui meurent
Doucement
On s'est battu sous tes murs
Chacun de tes pavés
A servi
A défendre la liberté
Qui s'était réfugiée
Dans Paris
C'est la peine de tous les hommes
Qui t'as fait comme tu es
Mon Paris
Ils ont bâti la Concorde
Notre-Dame, les Tuileries
Tout Paris
Ils ont pris la Bastille en chantant
Construit la Tour Eiffel en flânant
Les années ont passé doucement
Mais Paris a gardé ses vingt ans
La Seine a creusé son lit
Entre les quais tout gris
De Paris
Il faut croire qu'elle s'y trouve bien
Puisqu'elle est encore là
Aujourd'hui
Coda :
Est-ce ceci ou cela autre chose ou bien quoi
Je n'sais plus
Pourquoi j'suis tellement ému
En passant dans une rue
De Paris
Francis LEMARQUE.
mardi 6 juillet 2010
Paris : l'Opéra Ganier.

Revoir Paris
Un petit séjour d'un mois
Revoir Paris
Et me retrouver chez moi
Seul sous la pluie
Parmi la foule des grands boulevards
Quelle joie inouïe
D'aller ainsi au hasard
Prendre un taxi
Qui va le long de la Seine
Et me revoici
Au fond du Bois de Vincennes
Roulant joyeux
Vers ma maison de banlieue
Où ma mère m'attend
Les larmes aux yeux
Le cœur content
Mon Dieu que tout le monde est gentil
Mon Dieu quel sourire à la vie
Mon Dieu merci
Mon Dieu merci d'être ici
Ce n'est pas un rêve
C'est l'île d'amour que je vois
Le jour se lève
Et sèche les pleurs des bois
Dans la petite gare
Un sémaphore appelle ces gens
Tous ces braves gens
De la Varenne et de Nogent
Bonjour la vie
Bonjour mon vieux soleil
Bonjour ma mie
Bonjour l'automne vermeil
Je suis un enfant
Rien qu'un enfant tu sais
Je suis un petit Français
Rien qu'un enfant
Tout simplement
Charles TRENET.
Paris : le Musée d'Orsay.

Paris se regarde briller
Dans le miroir glacé
De la Seine tranquille
Paris se regarde grandir
Dans les yeux d'un enfant
Dans son premier sourire
Paris regarde s'éveiller
Ses maisons qui s'allument
Au matin une à une
Paris se regarde flâner
Dans le monde inventé
Par te cœur des poètes
A la ville comme à la Seine
Paris s'habille de poèmes
Paris qui s'écoute chanter
S'émerveille toujours
D'une chanson d'amour
Paris Monsieur de la Palisse
Dirait que chaque année
Il a un an de plus
Paris quand il se voit posé
A cheval sur la Seine
Pense qu'il a eu d'la veine
D'avoir grandi tout doucement
Autour de Notre-Dame
Qui lui prête son âme
En chantant un jour de gloire
Paris a changé son histoire
Paris qui s'est mis en colère
A fait trembler la terre
Par la voix de gavroche
Paris qui n'a pas oublié
Se souvient de tous ceux
Qui lui ont tout donné
Paris même s'il a pris du ventre
A gardé sa jeunesse
II en a à revendre
Paris se retrouve partout
Et les gens de partout
Se retrouvent à Paris
Et Paris qui adore les chansons
Fait chanter tous ses accordéons
Francis LEMARQUE.
Paris : le Louvre et sa Pyramide.

J'allais le long des rues
Comme un enfant perdu
J'étais seul j'avais froid
Toi Paris, tu m'as pris dans tes bras
Je ne la reverrai pas
La fille qui m'a souri
Elle s'est seulement retournée et voilà
Mais dans ses yeux j'ai compris
Que dans la ville de pierre
Où l'on se sent étranger
Il y a toujours du bonheur dans l'air
Pour ceux qui veulent s'aimer
Et le cœur de la ville
A battu sous mes pas
De Passy à Belleville
Toi Paris, tu m'as pris dans tes bras
Le long des Champs Elysées
Les lumières qui viennent là
Quand j'ai croisé les terrasses des cafés
Elles m'ont tendu leurs fauteuils
Saint-Germain m'a dit bonjour
Rue Saint-Benoît, rue Dufour
J'ai fait danser pendant toute la nuit
Les filles les plus jolies
Au petit matin blême
Devant le dernier crème
J'ai fermé mes yeux là
Toi Paris, tu m'as pris dans tes bras
Sur les quais de l'île Saint-Louis
Des pêcheurs, des amoureux
Je les enviais mais la Seine m'a dit
Viens donc t'asseoir avec eux
Je le sais aujourd'hui
Nous sommes deux amis
Merci du fond de moi
Toi Paris, je suis bien dans tes bras
Toi Paris, je suis bien dans tes bras
Toi Paris, je suis bien dans tes bras
Toi Paris, je suis bien dans tes bras.
Enrico MACIAS.
Paris : la Place Vendôme.

On se rappelle les chansons.
Un soir d'hiver, un frais visage,
La scène à marchands de marrons,
Une chambre au cinquième étage,
Les cafés crèmes du matin,
Montparnasse, le Café du Dôme,
Les faubourgs, le Quartier latin,
Les Tuileries et la Place Vendôme.
Paris, c'était la gaieté, Paris,
C'était la douceur aussi.
C'était notre tendresse.
Paris, tes gamins, tes artisans,
Tes camelots et tes agents
Et tes matins de printemps,
Paris, l'odeur de ton pavé d'oies,
De tes marronniers, du bois,
Je pense à toi sans cesse.
Paris, je m'ennuie de toi, mon vieux.
On se retrouvera tous les deux,
Mon grand Paris.
Évidemment, il y a parfois
Les heures un peu difficiles
Mais tout s'arrange bien, ma foi.
Avec Paris, c'est si facile.
Pour moi, Paris, c'est les beaux jours
Les airs légers, graves ou tendres.
Pour moi, Paris, c'est mes amours
Et mon cœur ne peut se reprendre.
Paris, tu es ma gaieté, Paris.
Tu es ma douceur aussi.
Tu es toute ma tendresse.
Paris, tes gamins, tes artisans,
Tes camelots et tes agents
Et tes matins de printemps,
Paris, l'odeur de ton pavé d'oies,
De tes marronniers, du bois.
Je pense à toi sans cesse.
Paris, je m'ennuie de toi, mon vieux.
On se retrouvera tous les deux,
Mon grand Paris.
Edith PIAF.
Paris : le Forum des Halles.

Où est passé Paris ma rose ?
Paris sur Seine la bouclée ?
Sont partis emportant la clé
Les nonchalants du long des quais
Paris ma rose
Où sont-ils passée Villon et ses filles ?
Où est-il passé Jenin l'Avenu ?
Et le chemin vert, qu'est-il devenu
Lui qui serpentait près de la Bastille ?
Où est passé Paris la grise ?
Paris sur brume, la mouillée ?
L'est partie Paris l'oubliée
Partie sur la pointe des pieds
Paris la grise
Où sont-ils passés ceux qui fraternisent
Avec les murailles et les graffitis ?
Ces soleils de craie où sont-ils partis
Qui faisaient l'amour au mur des églises ?
Où est passée Paris la rouge ?
La Commune des sans-souliers ?
S'est perdue vers Aubervillers
Où vers Nanterre l'embourbée
Paris la rouge
Où est-il passé Clément des cerises ?
Est-elle fermée la longue douleur
Du temps où les gars avaient si grand cœur
Qu'on n'voyait que lui au trou des chemises ?
Où est passé Paris que j'aime
Paris que j'aime et qui n'est plus.
Serge REGGIANI.
Paris : un bistrot.

George BOTICH
Je marche dans tes rues
Qui me marchent sur les pieds
Je bois dans tes cafés
Je traîne dans tes métros
Tes trottoirs m'aiment un peu trop
Je rêve dans tes bistrots
Je m'assoie sur tes bancs
Je regarde tes monuments
Je trinque à la santé de tes amants
Je laisse couler ta seine
Sous tes ponts ta rengaine
Toujours après la peine
Je pleure dans tes taxis
Quand tu brilles sous la pluie
C'que t'es belle en pleine nuit
Je pisse dans tes caniveaux
C'est d'la faute à Hugo
Et j'picolle en argot
Je dors dans tes hôtels
J'adore ta tour Eiffel
Au moins elle, elle est fidèle
Quand j'te quitte un peu loin
Tu ressembles au chagrin
Ça m'fait un mal de chien
Paris Paris combien
Paris tout c'que tu veux
Boul'vard des bouleversés
Paris tu m'as renversé
Paris tu m'as laissé
Paris Paris combien
Paris tout c'que tu veux
Paris Paris tenu
Paris Paris perdu
Paris tu m'as laissé
Sur ton pavé
J'me réveille dans tes bras
Sur tes quais y a d'la joie
Et des loups dans tes bois
J'me glisse dans tes cinés
J'me perds dans ton quartier
Je m'y retrouverai jamais
Je nage au fil de tes gares
Et mon regard s'égare
J'vois passer des cafards sur tes bars
J'm'accroche aux réverbères
Tes pigeons manquent pas d'air
Et moi de quoi j'ai l'air
Paris Paris combien
Paris tout c'que tu veux
Boul'vard des bouleversés
Paris tu m'as renversé
Paris tu m'as laissé
Paris Paris combien
Paris tout c'que tu veux
Paris Paris tenu
Paris Paris perdu
Paris tu m'as laissé
Sur ton pavé
Je marche dans tes rues
Qui me marchent sur les pieds
Je bois dans tes cafés
Je traîne dans tes métros
Tes trottoirs m'aiment un peu trop
Je rêve dans tes bistrots.
Marc LAVOINE.
Paris : les Buttes Chaumont.

J'adore le ciel de Paris
J'adore cette fille de bandit
Qui se balade en guêpière
Quand je retourne en enfer
Mon capital de bas noirs
Tu changes de fille tous les soirs
Et dans les bulles de cristal
Me balances les fleurs du mal
Tu me manques terriblement
Tu me manques passionnément
Tu me manques, c'est fascinant
Paris, t'es si belle encore
Paris, tu changes de décor
Paris, tu ressembles à personne
Ma capitale de douleur
Vienne la nuit, sonne l'heure
Un rouge baiser, un miroir
Tout redevient provisoire
Paris, t'as des yeux gris-bleus
T'es plutôt brune à mes yeux
Entre Desnos et Prévert
Tu choisis Apollinaire
Tu me manques terriblement
Tu me manques passionnément
Tu me manques, c'est fascinant
Paris, t'es si belle encore
Paris, tu changes de décor
Paris, tu ressembles à personne
Je t'aime, ma fille de faubourg
Avec tes chansons d'amour
Je t'aime, vipère du trottoir
Plumant le micheton dans le noir
Mon ange exterminateur
T'es dure avec le malheur
Tu fais de cadeaux à personne
Et là, Paris, tu déconnes
Tu me manques terriblement
Tu me manques passionnément
Tu me manques, c'est fascinant
Paris, t'es si belle encore
Paris, tu changes de décor
Paris, tu ressembles à personne
Paris, j'veux pas qu'on t'épouse
Reste infidèle et jalouse
Paris, tu ressembles à personne
Bernard LAVILLIERS.
Paris : la Colonne de Juillet.

Quand elle était p'tite
Le soir elle allait
A Saint'-Marguerite
Où qu'a s'dessalait :
Maint'nant qu'elle est grande,
Ell' marche le soir
Avec ceux d'la bande
Du Richard-Lenoir
{Refrain:}
A la Bastille
On aime bien
Nini-Peau-d'chien :
Elle est si bonne et si gentille !
On aime bien
Nini-Peau-d'chien,
A la bastille
Elle a la peau douce,
Aux taches de son,
A l'odeur de rousse
Qui donne un frisson,
Et de sa prunelle,
Aux tons vert-de-gris,
L'amour étincelle
Dans ses yeux d'souris.
{Refrain}
Quand le soleil brille
Dans ses cheveux roux,
L'génie d'la Bastille
Lui fait les yeux doux,
Et quand à s'promène,
Du bout d'l'Arsenal
Tout l'quartier s'amène
Au coin du Canal.
Paris : le Jardin du Luxembourg.

Le jardin du Luxembourg
Ça fait longtemps que je n'y étais pas venu
Il y a des enfants qui courent et des feuilles qui tombent
Il y a des étudiants qui rêvent qu'ils ont fini leurs études
Et des professeurs qui rêvent qu'ils les commencent
Il y a des amoureux qui remontent discrètement
Le tapis roux que l'automne a deroulé devant eux
Et puis il y a moi, je suis seul, j'ai un peu froid
Encore un jour sans amour
Encore un jour de ma vie
Le Luxembourg a vieilli
Est-ce que c'est lui?
Est-ce que c'est moi?
Je ne sais pas
Encore un jour sans soleil
Encore un jour qui s'enfuit
Vers le sommeil, vers l'oubli
Une étincelle évanouie
Là où cet enfant passe, je suis passé
Il suit un peu la trace que j'ai laissée
Mes bateaux jouent encore sur le bassin
Si les années sont mortes
Les souvenirs se portent bien
Encore un jour sans amour
Encore un jour de la vie
Un jour de pluie qui s'en va
Un jour de pluie loin de toi
Tu me disais que tu m'aimais
Je te croyais, tu me mentais
C'était trop beau pour être bien
Je suis partie chercher plus loin
Je te disais que je t'aimais
Et j'y croyais et c'était vrai
Tu étais tout, tout est fini
Tu es partie, tu es partout
Moi, je suis presque bien
Ma vie continue
Je vais comme elle vient
Mais si tu m'appelais
Tu verrais comme rien ne change
Moi, je suis presque bien
La vie continue
Je vais comme elle vient
Mais si tu m'appelais
Tu verrais comme rien ne change
Moins loin dans l'avenir
Y a-t-il un chemin pour nous reunir?
Viens, viens n'importe quand
Je t'attends ma dernière chance
Je voulais réussir dans ma vie
Et j'ai tout réussi, sauf ma vie
J'avais en moi un grain de folie
Qui n'a pas poussé, qui n'a pas pris
Dis-moi, c'que j'ai fait de ma vie
Dis-moi, c'que j'ai fait de ta vie
Je voulais que tu vives ma vie
Et toi, tu voulais vivre ta vie
J'avais en moi un grain de beauté
Que j'ai laissé germer à côté
Dis-moi, c'que j'ai fait de ta vie
Dis-moi, c'que j'ai fait de ma vie
Encore un jour sans amour
Encore un jour de la vie
Un jour de pluie qui s'en va
Un jour de pluie loin de toi
Toute une vie pour ta vie
L'éternité pour un jour
Je donne tout pour un rien
Pour te revoir faire un détour
Par le jardin du Luxembourg
Toute une vie pour ta vie
L'éternité pour un jour
Pour un sourire, un regard
Pour le délire d'un espoir
Je vais creuser la tombe de mon passé
Je vais courir le monde pour te trouver
Je vais briser la glace qui nous sépare
Voir le bonheur en face dans ton miroir
La vie ne vaut la peine qu'à travers toi
Tous mes chemins me mènent où tu iras
Tous les chemins du monde vont vers ta vie
Vers la lumière de ta vie ...
Joe DASSIN
Paris : Le Canal Saint - Martin

ls s'aimaient depuis deux jours à peine
Y a parfois du bonheur dans la peine
Mais depuis qu'ils étaient amoureux
Leur destin n'était plus malheureux,
Ils vivaient avec un rêve étrange
Et ce rêve était bleu comme les anges
Leur amour était un vrai printemps, oui
Aussi pur que leurs tendres vingt ans
{Refrain:}
C'est la romance de Paris
Au coin des rues, elle fleurit
Ça met au coeur des amoureux
Un peu de rêve et de ciel bleu
Ce doux refrain de nos faubourgs
Parle si gentiment d'amour
Que tout le monde en est épris
C'est la romance de Paris
La banlieue était leur vrai domaine
Ils partaient à la fin de la semaine
Dans les bois pour cueillir le muguet
Ou sur un bateau pour naviguer
Ils buvaient aussi dans les guinguettes
Du vin blanc qui fait tourner la tête
Et quand ils se donnaient un baiser, oui
Tous les couples en dansant se disaient
{au Refrain}
C'est ici que s'arrête mon histoire
Aurez-vous de la peine à me croire?
Si j'vous dis qu'il s'aimèrent chaque jour
Qu'ils vieillirent avec leur tendre amour
Qu'ils fondèrent une famille admirable
Et qu'ils eurent des enfants adorables
Qu'ils moururent gentiment, inconnus, oui
En partant comme ils étaient venus.
Charles TRENET
Paris : Les jardins des Tuileries.

Claude MONET.
Le soleil qui se lève
Et caresse les toits
Et c'est Paris le jour
La Seine qui se promène
Et me guide du doigt
Et c'est Paris toujours
Et mon cœur qui s'arrête
Sur ton cœur qui sourit
Et c'est Paris bonjour
Et ta main dans ma main
Qui me dit déjà oui
Et c'est Paris l'amour
Le premier rendez-vous
A l'Ile Saint-Louis
C'est Paris qui commence
Et le premier baiser
Volé aux Tuileries
Et c'est Paris la chance
Et le premier baiser
Reçu sous un portail
Et c'est Paris romance
Et deux têtes qui se tournent
En regardant Versailles
Et c'est Paris la France
Des jours que l'on oublie
Qui oublient de nous voir
Et c'est Paris l'espoir
Des heures où nos regards
Ne sont qu'un seul regard
Et c'est Paris miroir
Rien que des nuits encore
Qui séparent nos chansons
Et c'est Paris bonsoir
Et ce jour-là enfin
Où tu ne dis plus non
Et c'est Paris ce soir
Une chambre un peu triste
Où s'arrête la ronde
Et c'est Paris nous deux
Un regard qui reçoit
La tendresse du monde
Et c'est Paris tes yeux
Ce serment que je pleure
Plutôt que ne le dis
C'est Paris si tu veux
Et savoir que demain
Sera comme aujourd'hui
C'est Paris merveilleux
Mais la fin du voyage
La fin de la chanson
Et c'est Paris tout gris
Dernier jour, dernière heure
Première larme aussi
Et c'est Paris la pluie
Ces jardins remontés
Qui n'ont plus leur parure
Et c'est Paris l'ennui
La gare où s'accomplit
La dernière déchirure
Et c'est Paris fini
Loin des yeux loin du cœur
Chassé du paradis
Et c'est Paris chagrin
Mais une lettre de toi
Une lettre qui dit oui
Et c'est Paris demain
Des villes et des villages
Les roues tremblent de chance
C'est Paris en chemin
Et toi qui m'attends là
Et tout qui recommence
Et c'est Paris je reviens.
Jacques BREL.
Paris : Notre - Dame

Paris n'a plus l'air de Paris,
Paris n'a que l'air d'aujourd'hui,
Paris n'a plus l'air d'une dame.
A coup de rides ravalées,
Elle veut oublier son passé
Comme le font beaucoup de femmes.
C'est une ancêtre aux cheveux blancs,
Qui voudrait rester dans le vent
Et qui se met des mini-jupes.
Quand elle montrait ses jambes, avant,
Au moins c'était un bon moment,
Ce jour plus personne n'est dupe.
Paris n'a plus l'air de Paris
Paris n'a que l'air d'aujourd'hui
Paris n'a plus l'air d'une dame.
Moi je voudrais qu'elle ait l'air
D'une grande dame d'hier,
Et non d'une femme sans âge
Qui me parle un même langage.
Moi je voudrais qu'elle ait l'air
D'une bonne vieille grand'mère,
Avec des rides aux coins des yeux
Et de l'argent dans ses cheveux.
Paris n'a plus l'air de Paris,
Paris n'a que l'air d'aujourd'hui,
Paris n'a plus l'air d'une dame.
A force de se rajeunir,
Elle finit par mal vieillir,
Comme le font certaines femmes.
Elle a démoli ses remparts,
S'est ouverte de toutes parts,
Il n'y a plus rien qui l'arrête.
Elle a vendu tous ses secrets,
Et même son intimité,
Ce n'est plus qu'une ville offerte.
Paris n'a plus l'air de Paris
Paris n'a que l'air d'aujourd'hui,
Paris n'a plus l'air d'une dame.
Moi je voudrais qu'elle ait l'air
D'une raconteuse d'hier
Qui serrerait un peu le poing,
Jalouse des lignes de sa main.
Moi je voudrais qu'elle ait l'air
D'une vieille ville d'hier
Avec des rides aux coins des rues,
Avec des semblants d'avenues.
Paris n'a plus l'air de Paris
Paris n'a que l'air d'aujourd'hui
Paris n'a plus l'air d'une dame.
Paris sera toujours Paris,
Mais telle qu'elle se montre aujourd'hui,
Ce n'est plus qu'une vague à l'âme.
Georges CHELON
Paris : Belleville vu du Sacré - Coeur

"Boulevard Elvis"
Au cœur de Memphis
J'traîne là en touriste
Mais où sont mes racines ?
Nashville ou Belleville ?
Jerry Lee Lewis
"Killer" et pianiste
"Barbe Bleue" sudiste
Sait même pas si j'existe
Sans faire de racisme
Où sont mes racines ?
Nashville ou Belleville ?
Mais où sont mes racines ?
Nashville ou Belleville ?
Où ?
Mouflet !
J'allais voir Luis Mariano
Dans "Le Chanteur de Mexico"
Maman ! ...et moi
On rentrait en métro
Station Opéra
Direction Lillas
Nostalgie facile
Mais swingue pas terrible
Où sont mes racines ?
Nashville ou Belleville ?
Où sont mes racines ?
Nashville ou Belleville ?
Monsieur Bill Haley
Bien avant Presley
Déjà décoiffait
M'éclatant la tête
Avec ses "Comets"
Et Place des fêtes,
Sur nos mobylettes,
On singeait James Dean
Mais où sont mes racines ?
Nashville ou Belleville ?
Où sont mes racines ?
Nashville ou Belleville ?
Mais où sont mes racines ?
Nashville ou Belleville ?
Où ?
Eddy Mitchell
Paris : la Seine et ses ponts

Pour aller à Suresnes ou bien à Charenton
Tout le long de la Seine on passe sous les ponts
Pendants le jour, suivant son cours
Tout Paris en bateau défile,
L' cœur plein d'entrain, ça va, ça vient,
Mais l' soir lorsque tout dort tranquille.......
{Refrain:}
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit,
Tout's sort's de gueux se faufil'nt en cachette
Et sont heureux de trouver une couchette,
Hôtel du courant d'air, où l'on ne paie pas cher,
L'parfum et l'eau c'est pour rien mon marquis
Sous les ponts de Paris.
A la sortie d' l'usine, Julot rencontre Nini
Ça va t'y la rouquine, c'est la fête aujourd'hui.
Prends ce bouquet, quelqu's brins d' muguet
C'est peu mais c'est tout' ma fortune,
Viens avec moi; j' connais l'endroit
Où l'on n' craint même pas l'clair de lune.
{Refrain}
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Comme il n'a pas de quoi s' payer une chambrette,
Un couple heureux vient s'aimer en cachette,
Et les yeux dans les yeux faisant des rêves bleus,
Julot partage les baisers de Nini
Sous les ponts de Paris.
Rongée par la misère, chassée de son logis,
L'on voit un' pauvre mère avec ses trois petits.
Sur leur chemin, sans feu ni pain
Ils subiront leur sort atroce.
Bientôt la nuit la maman dit
Enfin ils vont dormir mes gosses.
{Refrain}
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Viennent dormir là tout près de la Seine
Dans leur sommeil ils oublieront leur peine
Si l'on aidait un peu, tous les vrais miséreux
Plus de suicid's ni de crim's dans la nuit
Sous les ponts de Paris.Pour aller à Suresnes ou bien à Charenton
Tout le long de la Seine on passe sous les ponts
Pendants le jour, suivant son cours
Tout Paris en bateau défile,
L' cœur plein d'entrain, ça va, ça vient,
Mais l' soir lorsque tout dort tranquille.......
{Refrain:}
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit,
Tout's sort's de gueux se faufil'nt en cachette
Et sont heureux de trouver une couchette,
Hôtel du courant d'air, où l'on ne paie pas cher,
L'parfum et l'eau c'est pour rien mon marquis
Sous les ponts de Paris.
A la sortie d' l'usine, Julot rencontre Nini
Ça va t'y la rouquine, c'est la fête aujourd'hui.
Prends ce bouquet, quelqu's brins d' muguet
C'est peu mais c'est tout' ma fortune,
Viens avec moi; j' connais l'endroit
Où l'on n' craint même pas l'clair de lune.
{Refrain}
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Comme il n'a pas de quoi s' payer une chambrette,
Un couple heureux vient s'aimer en cachette,
Et les yeux dans les yeux faisant des rêves bleus,
Julot partage les baisers de Nini
Sous les ponts de Paris.
Rongée par la misère, chassée de son logis,
L'on voit un' pauvre mère avec ses trois petits.
Sur leur chemin, sans feu ni pain
Ils subiront leur sort atroce.
Bientôt la nuit la maman dit
Enfin ils vont dormir mes gosses.
{Refrain}
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit
Viennent dormir là tout près de la Seine
Dans leur sommeil ils oublieront leur peine
Si l'on aidait un peu, tous les vrais miséreux
Plus de suicid's ni de crim's dans la nuit
Sous les ponts de Paris.
lundi 5 juillet 2010
Paris : Saint Germain des Prés.

Maintenant que tu vis
A l'autre bout d'Paris
Quand tu veux changer d'âge
Tu t'offres un long voyage
Tu viens me dire bonjour
Au coin d'la rue Dufour
Tu viens me visiter
A Saint-Germain-des-Prés
Il n'y a plus d'après
A Saint-Germain-des-Prés
Plus d'après-demain
Plus d'après-midi
Il n'y a qu'aujourd'hui
Quand je te reverrai
A Saint-Germain-des-Prés
Ce n'sera plus toi
Ce n'sera plus moi
Il n'y a plus d'autrefois
Tu me dis "Comme tout change!"
Les rues te semblent étranges
Même les cafés-crème
N'ont plus le goût qu'tu aimes
C'est que tu es une autre
C'est que je suis un autre
Nous sommes étrangers
A Saint-Germain-des-Prés
Il n'y a plus d'après
A Saint-Germain-des-Prés
Plus d'après-demain
Plus d'après-midi
Il n'y a qu'aujourd'hui
Quand je te reverrai
A Saint-Germain-des-Prés
Ce n'sera plus toi
Ce n'sera plus moi
Il n'y a plus d'autrefois
A vivre au jour le jour
Le moindre des amours
Prenait dans ces ruelles
Des allures éternelles
Mais à la nuit la nuit
C'était bientôt fini
Voici l'éternité
De Saint-Germain-des-Prés
Il n'y a plus d'après
A Saint-Germain-des-Prés
Plus d'après-demain
Plus d'après-midi
Il n'y a qu'aujourd'hui
Quand je te reverrai
A Saint-Germain-des-Prés
Ce n'sera plus toi
Ce n'sera plus moi
Il n'y a plus d'autrefois
A Saint-Germain-des-Prés
Guy BEART.
Au Parc Monceau

Au Parc Monceau C. MONET.
Entre les grilles et les arceaux
Les enfants sages ont des cerceaux
Au fil de l'eau
Dissimulés dans les roseaux
On entend piailler les oiseaux
Le Parc Monceau
Petit morceau de mon histoire
Le vieux monsieur des balançoires
Les cygnes noirs
La ville
Était à l'autre bout du monde
Entre le lac et la Rotonde...
Au Parc Monceau
Entre les grilles et les arceaux
Les cours d'histoire avaient bon dos
Près du métro
Elle m'attendait sans dire un mot
J'ai pris sa main comme un cadeau
Le Parc Monceau
Premier baiser de mon histoire
Sur un des bancs d'une allée noire
Un peu d'espoir
La peur
La folle envie d'oublier l'heure
Ma main posée contre son cœur...
Au Parc Monceau
Entre les grilles et les arceaux
Le bonheur a fait son berceau
Pour nos seize ans
La pyramide et ses mille ans
Nous avait cachée des passants
Un parc en France
Petit morceau de mon enfance
Où j'ai trouvé l'adolescence
Un jour de chance
Un square
Bien à l'abri dans ma mémoire
Quand j'y retourne par hasard...
Au Parc Monceau
Entre les grilles et les arceaux
Entre les gardes et les landaus
Au Parc Monceau
Entre les fleurs et les moineaux
Les cours d'histoire avaient bon dos...
Yves DUTEIL.
Paris : l'Arche de la Défense.

Je remonte le temps quand je descends la Seine
Je retrouve le beau temps sous les vents de ma plaine
Paris de Mombassa et Paris de Lomé
Paris de Saint-Denis, Paris des sans-papiers
Où est ta liberté, où sont tes mains ouvertes ?
Jean-Paul Sartre est bien mort et Camus et Doisneau
Je dors à Juvisy, au-dessus des bretelles
La plus belle ville du monde est une mégalo-pole
Paris n'est plus ma belle, Paris n'est plus ma belle,
Paris n'est plus la belle qu'on dit dans les chansons
Africain libéré de l'espoir d'être heureux
Parisien libéré quand ta commune est morte
Je sais dans mon pays comme on parle de toi
Paris vu du Mali, l'étranger est un roi
Paris n'est plus ma belle, Paris n'est plus ma belle,
Paris n'est plus la belle qu'on dit dans les chansons
Dans quels endroits fleurissent les lumières de chez toi ?
Quand redeviendras-tu Paris celle que j'aime ?
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